LES VILLAS BIARROTES
Elles font parties du patrimoine de la ville de Biarritz.
Vertigineuses, majestueuses et de styles bien différents, ces villas privées au charme architectural indéniable méritent le détour. Elles reflètent l’histoire de la cité basque qui de petit village de pêcheurs se transforme au XIXe siècle en l’un des hauts lieux de villégiature.
Zoom.
LA VILLA BELZA
Surplombant la sublime plage de la Côte des Basques, la Villa Belza est l’œuvre de l’architecte Alphonse Bertrand.
Construite vers 1880, la villa Belza connut la fièvre des Années folles avant d’être divisée en appartements en 1991 à la suite d’un incendie qui ravagea le deuxième et le troisième étage. « Belza » en basque signifie « noir » et si l’on écoute les légendes, cette villa cacherait dans ses murs tous les mystères du monde. Les plus terribles secrets dormiraient dans les pierres noires et grises de cette étrange demeure…
La villa ne se visite pas, mais vous pouvez tout de même l’observer depuis la promenade menant à la Côte des Basques. Érigée sur le rocher du Halde, vous ne pouvez pas passer à côté.
L’HÔTEL DU PALAIS
La Villa Eugénie, que nous connaissons mieux sous son nom actuel « Hôtel du Palais » est l’ancienne demeure de l’Impératrice Eugénie et Napoléon III. Construite en 1854 dans un style Louis XIII, cette imposante villa de briques et de pierres surplombe l’océan et la mythique Grande Plage de Biarritz.
Puis, c’est en 1881 qu’elle est transformée en hôtel-casino et devient ainsi «Palais Biarritz» puis en hôtel de luxe douze ans plus tard. Le 1er février 1903 est marqué par un terrible incendie qui ravage l’édifice. L’hôtel du Palais est reconstruit, agrandi et rehaussé pendant plus de deux ans par les architectes Dourgnon et Niermans. Ces derniers conservent le style d’origine de la bâtisse et adoptent une forme en E, en hommage au prénom de l’Impératrice Eugénie de Montijo.
Une rénovation colossale est entamée en 2018 afin de redimensionner les espaces et d’offrir aux clients du palace des salles de bains s’ouvrant sur la mer. L’hôtel du Palais s’est ainsi modernisé tout en préservant l’esprit du lieu et son histoire. 86 chambres et 56 suites allant de 28 à 100m2 sauront séduire et fidéliser les habitués.
« J’ai pour moi les vents, les astres et la mer », dit joliment la devise de la ville de Biarritz. Elle a aussi un Palais à nul autre pareil qui a réouvert ses portes le 26 mars 2021 après trois ans de fermeture pour travaux. Enfin, la dernière tranche de travaux débute cet hiver pour une réouverture espérée en 2022.
L’HÔTEL D’ANGLETERRE
L’homme d’affaires Marcel Campagne se lance en 1872 dans l’édification de cet extraordinaire établissement hôtelier qui domine l’océan. Anglais, Russes, Espagnols viennent alors valser dans le prestigieux salon de 17 mètres de long et 11 de large. Biarritz attirait plus que jamais une riche clientèle cosmopolite. La nécessité se faisait sentir d’agrandir.
Ce fut la création éclair, en seulement dix mois, d’une seconde aile : l’aile droite. Elle communiquait avec le casino par un passage discret et, avec l’aile ancienne, par un jardin d’hiver.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, l’Hôtel fut réquisitionné pour une formation allemande. Au sortir du conflit, il se vendit en appartements.
LA VILLA LARRALDE
Depuis la place Clémenceau, c’est la première maison en descendant vers la Grande Plage. Pastiche d’un manoir féodal flanqué de tours, la villa est construite en 1867 pour le banquier anglais Edmund Bellairs. Fuyant la capitale durant la Première Guerre mondiale, Coco Chanel s’y installe et y ouvre son atelier de couture après avoir ouvert deux boutiques de chapeaux en région parisienne. Elle fut séduite par la vie mondaine de la ville et sa proximité avec l’Espagne qui lui apporta de nouveaux clients en provenance de la Cour et des grandes fortunes espagnoles.
LA VILLA JAVALQUINTO
Actuel lieu de résidence de l’Office de Tourisme et des congrès de Biarritz, la villa Javalquinto fut construite vers 1866. Ce petit palais à l’Italienne est constitué d’un bâtiment central encadré de tourelles carrées. Grand dépensier, le Duc d’Osuna, Marquis de Javalquinto Grand d’Espagne y organise de grandioses, onéreuses et fastueuses réceptions. L’exubérance et le luxe des réceptions font sensation. En 1924, il devient le siège de la mairie de Biarritz jusqu’en 1953.
